Synopsis
Une terrifiante créature, la princesse démone, est tirée de son sommeil millénaire, sort des entrailles de la Terre et ambitionne désormais de conquérir le monde.
Elle s'adjoint pour cela les services de ses hordes de fidèles soldats infernaux et d'une poignée de monstres redoutables, aux apparences hideuses et aux pouvoirs extraordinaires.
Mis au courant de la situation, une escouade de scientifiques menée par le professeur Cheng (Liu Ying-Te en VO), va tout entreprendre pour tenir tête aux démons... Mais la partie semble perdue d'avance tant les opposants sont féroces.
Le professeur met en route alors son dernier atout : transformer le jeune Lei Ma (prononcé Rei Ma en VF) en Super Inframan, un être bionique capable grâce à des implants cybernétiques de combattre les sbires de la princesse maléfique. Une terrible lutte pour la survie de l'humanité commence alors !
Commentaires
"Super Inframan" est une production Hongkongaise des années 70, réalisée pour être la réponse chinoise aux oeuvres japonaises de l'époque, telles Ultraman, dont le héros du film chroniqué ici s'inspire largement : On retrouve la tenue rouge et l'équipe en charge de sauver l'humanité, qui rappelle celle de la fameuse série japonaise. Notre héros, comme Ultraman ou Spectreman, est capable aussi de grandir démesurément.
En outre, les références de ce titre à d'autres oeuvres sont légion jusqu'à l'affiche originale qui arbore fièrement un S évoquant Superman.
Ce film, longtemps considéré par certains, à tort, comme une mini-série de 3 épisodes, joue allègrement la carte du divertissement pour enfants. Jamais violent, mais teinté de tous les codes auxquels la génération ayant grandi avec les Tokusatsu japonais est habituée, notre héros affronte coup sur coup dans des duels variés, une pléthore de monstres en caoutchouc (aux designs réalisés par les japonais) dans des décors approximatifs qui trahissent un faible budget.
Bénéficiant d'une large promotion à Hong Kong le faisant passer pour une oeuvre grandiose, Super Inframan est d'abord importé par les américains dès 1976 et arrivera finalement chez nous au cinéma, avant de connaitre sa petite heure de gloire en 1982 par le biais des vidéo-clubs, dans une collection dirigée par Christophe Gans. Le film est alors doublé en français et fait la joie des enfants, désormais habitués au genre avec San Ku Kai, et qui venaient de découvrir Spectreman... un peu avant l'avènement de X-Or.
Si le film a marqué un certain public dans les années 80, c'est plus dû à ses monstres étranges, ses musiques sympathiques qu'on retient, mais surtout ses combats chorégraphiques, davantage que l'histoire, basique au possible. Les affrontements, bien que poussifs et ne valant pas les meilleurs exemples japonais, sont toutefois variés et agréables, les acteurs se donnant à fond dans leur rôle.
Super Inframan est ressorti à la surprise générale en DVD français dans une très belle édition... malheureusement et bizarrement, sans la VF d'époque, mais peut-être est-ce dû au montage VF, sensiblement différent de la VO.