Jojo's Bizarre Adventure : Stardust Crusaders

Cinquante ans ont passé depuis le combat dantesque de Joseph Joestar contre les Hommes du Pilier. Nous sommes à la fin des années 80, et à dix-sept ans, Kujo Jotarô, le petit-fils de Joseph, est une racaille japonaise au physique de rugbyman qui pose bien des soucis à sa mère. Pour sa dernière lubie, il a décidé de se faire enfermer en prison sous l'étrange prétexte qu'il est possédé par un mauvais esprit. Son grand-père débarque alors pour lui révéler la nature de cet esprit, il s'agit d'un Stand, une manifestation physique du pouvoir de son possesseur. Et le fait que ce pouvoir se soit manifesté chez les descendants de la lignée de Jonathan Joestar est dû au fait qu'un ancien ennemi de la famille est de retour. Le vampire Dio Brando, frère ennemi de Jonathan, a survécu en s'accaparant le corps de ce dernier, et s'est échappé de son cercueil enfoui dans la mer il y a quatre ans. Il a depuis développé un Stand grâce à ce corps, activant indirectement ce pouvoir latent chez les autres Joestar, Joseph, Kujo, mais aussi Holy, la mère de Kujo. Or, cette dernière n'ayant pas d'esprit combatif, le Stand qu'elle possède agit sur elle comme une maladie qui a terme lui coûtera la vie. Il n'y a qu'un seul remède à cette situation, éliminer Dio.

Accompagnés d'Abdul et de Kakyôin, d'autres manieurs de Stand, Joseph et Kujo partent en voyage autour du monde afin de trouver et tuer Dio. Sur leur route, ils croiseront ses sbires, également manieurs de Stand. Manipulés par Dio ou entièrement dévoués à sa cause, ils ne leur laisseront aucun répit, mais nos héros trouveront également quelques alliés supplémentaires dans leur quête, en la personne du français Jean-Pierre Polnareff et du chien Iggy (dans la seconde partie), tous deux manieurs de Stand.

Troisième partie de la saga des aventures bizarres de JoJo, et deuxième série produite dans les années 2010, Stardust Crusaders adapte les volumes 13 à 28 du manga d'origine. Cette partie introduit dans la saga un concept qui a depuis perduré dans l’œuvre, les Stand, des avatars représentant les pouvoirs de leurs manieurs. Si au départ, les pouvoirs sont de nature simple (force, vitesse, feu, divination...), avec le temps ils tendent à devenir plus complexes et justifient une évolution dans la façon de représenter les combats. Simples démonstrations de force au départ, ces derniers finissent par reposer essentiellement sur la stratégie des combattants, qui doivent rivaliser d'ingéniosité pour comprendre le pouvoir de leur adversaire et agir en prévoyant ses prochains mouvements.
Cela dit, étant précurseur, Stardust Crusaders se contente surtout de poser les bases, et il faudra attendre les générations suivantes pour constater une évolution plus notable. Néanmoins, certains pouvoirs originaux font leur apparition au fur et à mesure que l'histoire avance, à l'instar de celui de Boingo, appelé Thoth, qui prédit les mouvements de ses ennemis grâce à une bande-dessinée, ou celui de Daniel J d'Arby, Osiris, qui s'empare de l'âme de ses adversaires lorsque ceux-ci perdent un pari contre lui.

Comme pour les deux premières générations, la réalisation de la série est confiée à Kenichi Suzuki et Naokatsu Tsuda, garantissant au spectateur de retrouver la patte de la précédente série, comme ses variations de couleurs pétantes (que ce soit dans les décors ou sur les personnages mêmes) lorsque la scène dérive vers le surnaturel, ainsi qu'une fidélité totale au manga (même si quelques scènes ont tout de même disparu), des onomatopées proéminentes, et ce tout en respectant l'évolution constante du trait du maître ainsi que ses choix d'angles de vues.
La composition de la bande originale est confiée cette fois à Yûgo Kanno, renommé pour son travail sur l'anime Psycho-Pass et ultérieurement AJin. Mélange de sonorités synthétiques et d'instruments traditionnels, de guitares électriques et de saxophones, de violons ou de piano, il apporte à cette troisième partie de JoJo's un nouveau souffle, furieusement épique, à l'image de l'arrivée des Stand.

Pour cette troisième génération, le studio David Production a séparé la série en deux parties de vingt-quatre épisodes. La seconde se déroule en Égypte et débute lors de la rencontre avec Iggy, alors que l'équipe de JoJo arrive à l'étape finale de leur voyage autour du monde.
Il y a eu deux génériques d'ouverture pour Stardust Crusaders, chacun pour une partie. Stand Proud interprété par Jin Hashimoto et Sono Chi no Kioku par Tommy, Coda et Jin Hashimoto, les interprètes des trois précédents opening. Pour les génériques de fin, comme pour les deux premières générations ce sont des chansons connues qui ont été choisies, d'abord le tube des Bungles, Walk like an Egyptian (1986) et Last Train Home (1987) de Pat Metheny pour la seconde partie.

Les 2 coffrets DVD et Blu-Ray de la série sont sortis en France chez Kazé, mais à l'instar de la première série, ils ne contiennent que la VO, excellente par ailleurs. Et la censure de la diffusion TV japonaise a disparu. Une version française est toutefois réalisée pour la plateforme ADN en 2022.

A noter qu'une partie de l'intrigue de Stardust Crusaders avait déjà été adaptée dans les années 90 et au début des années 2000 sous la forme d'OAV (voir fiches ici et ici).
Toujours dans l'objectif d'adapter un maximum le manga, la quatrième partie du manga se voit adapter un an après : Jojo's Bizarre Adventure : Diamond is Unbreakable.