Robotech (Série 2)

15 ans se sont écoulés depuis la fin de la bataille ayant opposé les Terriens aux Zentradiens. Depuis, les deux peuples coexistent en paix. Malheureusement, cette tranquillité ne va pas durer car les Maîtres de Robotech, des extra-terrestres venus de la planète Tirol et qui sont à l’origine de la naissance des Zentradiens, sont bien décidés à s’emparer de la Protoculture (une forme d’énergie surpuissante qui a été découverte sur le vaisseau terrien SDF-1). L’amiral Rick Hunter (Hikaru Ichijo en VO), héros de la première série, a quitté la Terre mais celle-ci est désormais défendue par l’armée de la Croix du Sud et ses valeureux soldats. Parmi ceux-ci on retrouve Dana Sterling (Jeanne Français en VO), 17 ans, fille de Maximilian Sterling (compagnon d’armes de Rick Hunter) et Miryia Parino (une zentradienne).
Dana se retrouve propulsée chef d'escadron lorsque son supérieur Sean Phillips se voit dégradé après avoir fleureté avec la fille d'un officier. Malgré son inexpérience, Dana se révèle être une bonne meneuse. Elle a cependant la chance d'avoir sous son aile une bonne équipe composée de Bowie Grant, un pilote émérite qui est aussi son ami d'enfance, ou encore Louie Nichols, scientifique de génie. Mais Dana n'a pas que des qualités, elle est trop souvent impétueuse et passe son temps à se disputer avec sa rivale, Marie Crystal, elle aussi chef d'escadron. Cette tête brulée finira d'ailleurs (brièvement) en prison après une dispute ! Plus tard, Dana tombera amoureuse de Zor Premier, un extra-terrestre au service des Maîtres de Robotech...

Deuxième partie de la saga Robotech, Southern Cross n’a à l’origine rien à voir avec la première partie, Macross, si ce n’est qu’elles ont été toutes deux animées par le studio Tatsunoko. Précisons toutefois qu’elles font partie d’une "collection" de 3 séries appelées Chô Jikuu (Super Dimension) basées sur le même concept mais dont les histoires sont totalement indépendantes. Connu outre-Atlantique sous le nom de Robotech : The Masters Saga, Southern Cross a entièrement été remanié par les Américains (c'est cette version que nous avons eu en France). Ainsi, l’héroïne n’a en réalité rien à voir avec Max Sterling et Miriya Parino, personnages de Macross. Plus fort, la série d’origine ne se pas passe sur Terre mais sur une colonie française dotée de 2 lunes. Toutes les images ou séquences montrant ces 2 lunes ont d’ailleurs été coupées dans Robotech. Ensuite, l’histoire (qui se déroule en 2120 dans la version japonaise et non pas en 2029) est très différente. Dans la version japonaise, la Terre est devenue inhabitable à cause d’une catastrophe nucléaire et ses habitants se sont installés sur différentes colonie dont la colonie "Liberté", qui se trouve à proximité de la planète Glorie, elle aussi colonisée par les Terriens. Mais Glorie est l’ancienne patrie du peuple Zor qui compte bien reconquérir celle-ci. Pour finir, la version Robotech compte un épisode supplémentaire, le tout premier, qui est en grande partie composé de flashbacks issus de Macross.

Prévu pour durer 39 épisodes, Southern Cross sera arrêté au bout de 23 épisodes seulement, faute d’audience, laissant certains points de l’histoire en suspens. Il faut dire que contrairement aux deux autres séries de type "Chô Jikuu" (Macross et Orguss), elle n’a pas bénéficié du somptueux design de Haruhiko Mikimoto ni du mecha design de Kazutaka Miyatake. Les personnages ne sont pas très beaux et les robots ont des airs de scaphandriers ! Même au sein de la version américanisée, Southern Cross est considéré comme le maillon faible. Pourtant, la série bénéficiait d’un atout certain à l’époque, c’était la première à avoir une femme pilote comme héroïne. Dans la version japonaise, on trouve d’ailleurs beaucoup de fan service avec Dana/Jeanne et ses consœurs (scènes de douche, nudité, plans culottes...) qui a quasi totalement disparu dans Robotech.

Assez ironiquement, les Japonais feront également une série avec une fille de Maximillian Sterling et Miryia Parino : Macross 7. Diffusée de 1994 à 1995, elle sera largement plus populaire bien que très décriée.